semaine 17. se lever tôt

se lever tôt

Et déjeuner sur la table de la cuisine, l'oeil encore collant, le café corsé. Contempler l'enfant plongé dans un dernier rêve, déposer un baiser silencieux sur sa joue. Enfiler un pantalon, une chemise, une veste. Et fermer la porte sans faire de bruit. Contempler la fumée qui s'extirpe paresseusement des cheminées. Découvrir le froid qui perce les vêtements. Se glisser dans une rue, puis une autre, au hasard. Rue de la station, rue du millénaire, rue de Genly. Se retrouver devant la masse d'un terril (la tête de l'Ogre hors la Terre). Chercher l'entrée. Emprunter un sentier de terre tassée, et gravir. Ecouter les oiseaux se taire sur son passage. Ecouter les oiseaux se remettre à chanter avec impatience. Et continuer à grimper, par pallier, jusqu'au sommet. Et se faire un nid entre les arbres et les broussailles. S'asseoir sans raison. Rester là, tôt levé. Et par dessus le tumulte naissant, les fumerolles qui montent de la terre noire, les maigres silhouettes quittant les maisons, contempler Frameries qui s'éveille.
photo: Frameries s'éveille depuis le mont des écureuils, le jeudi 8 mars 2012, 7h00

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